Pour commencer, Berwald est quelqu’un d’assez discret et réservé, pour ne pas dire effacé. Il ne parle que très peu, et si celui-ci doit faire part à un quelconque discours, c’est pour l’argumenter de choses plausibles et pertinentes. C’est donc quelqu’un de réaliste et de très réfléchi, qui est aussi à l’écoute des avis personnels des autres. Cependant, son mutisme constant peu le faire paraitre asocial, mais aussi à cause de son apparence globale, il effraie énormément les gens. Pourtant, c’est loin d’être le cas, mais il vous faudra alors faire de nombreux efforts pour le comprendre — il est en effet très difficile à cerner vu qu'il ne vous dira pratiquement rien. Ne pensez pas non plus le voir sourire ou rire, son visage est pour la plus part du temps inexpressif, et connaitre ses sentiments ou ses émotions est un énorme challenge, mais qui toute fois, peut s'avérer fortement amusant. Il est aussi possessif, pas trop car il ne le montre pas souvent, mais lorsque c’est par rapport à Tino, c’était une mauvaise idée dès le départ de vouloir mettre le grappin dessus car Berwald le protégera quoiqu’il arrive. D’ailleurs, il est de nature très protectrice, et ce, avec ses frères Nordiques — sauf peut-être Danemark, mais ça, c’est une autre histoire.

Étant d’origine scandinave, Berwald est comme la plupart de ses congénères suédois, pâle de peau et très grand de taille. Plus d’un mètre quatre-vingt à première vue. Ce qui d’ailleurs, peut mettre mal à l’aise pas mal de personnes, vu sa tendance à regarder les gens de haut, sans aucune expression particulière. Un cou massif, des pectoraux bien dessinés, Berwald détient une musculature et une ossature dignes de ses ancêtres vikings, robustes et imposantes, il s’entretient régulièrement pour rester dans les normes physiques. Mais revenons-en au visage. Un visage à la mâchoire carré, des yeux aux couleurs indéfinissables, mélangeant du bleu et du turquoise où une paire de lunettes les surplombent, car oui, depuis son adolescence, Berwald est myope, ce qui peut-être très gênant pour certaines choses de la vie quotidienne, et enfin une bouche fine, pour le plus souvent, immobilisée par son mutisme. Nous terminerons sur sa chevelure, courte et de couleur blonde cendré qui s'allie parfaitement à son teint blafard. À noté qu'il n’aime pas trop devoir se coiffer tous les matins, alors plus ses cheveux sont courts, mieux c’est pour lui !

Suède et ses frères Norvège et Danemark décidèrent de créer une union sous un seul et même monarque, qui était par ailleurs d’origine danoise. Au tout début, tout les trois s’entendaient très bien, mais avec le temps, leur lien s’effritait peu à peu lorsque Danemark devint oppressant vis-à-vis de Suède. D’ailleurs, le grand Nordique ne se priva pas de le lui faire remarquer et de le prévenir qu’il devait changer. Mais Danemark n’en fit rien et un conflit entre lui et Suède régna pendant quelques temps. Au final, Suède préféra partir en emmenant Finlande avec lui pour rester libres.

Lorsque Russie décida d’attaquer Finlande, Suède était partagé. D’un côté il voulait rester neutre dans cette attaque de peur de ce faire envahir, mais d’un autre côté il ne voulait voir sa « femme » être prise par un autre. Alors pour montrer qu’il tenait tout de même à Finlande, il préféra l’aider d’une autre manière. Suède envoya donc des rations, des vêtements, des médicaments et des armements pour qu’il puisse se débrouillé seul contre Russie. Cependant, Suède se montrait plutôt non belligérant que neutre dans cette guerre.

Bien qu’étant été déclaré non belligérant durant la Guerre d’Hiver, Suède resta bel et bien neutre lorsque France et Angleterre demandaient l’autorisation d’un transit de leurs armées chez lui, lors de leur conflit contre Allemagne. Car oui, Suède était un opposant contre le régime qu’Allemagne instaurait, mais la peur de se faire envahir et de voir son pays s’effondrer l’empêchait d’attaquer ce-dernier. Mais Allemagne obligea Suède à faire quand même concession, pour ainsi utiliser ses chemins de fer et pouvoir alors permettre des passages de ses troupes dans les pays avoisinant. Il décida de collaborer en secret avec les Alliés en leur autorisant d’espionner chez lui.

Cela faisait depuis un moment que le grand Nordique était présent devant la salle du Conseil International. C’était dans sa nature d’être ponctuel — voir un même un peu trop, d’ailleurs. Finalement les invités arrivaient les uns après les autres, le débat allait pouvoir commencer assez vite. Le sujet allait porter sur la peine de mort, avait-il lu. C’était un sujet assez sérieux qui cependant avait été remit en cause un bon nombre de fois déjà auparavant.

Ils s'assirent tous, certains, dont Suède, prirent une boisson chaude à la machine avant de pouvoir enfin commencer à parler. Comme il s’y attendait, c’était Danemark qui commença, d’une voix forte et quelque peu irritante. Il était toujours très imposant dans sa manière de prendre la parole, et ce n'était pas le petit Finlande qui aurait dit quelque chose en premier, de toute manière.

- Très bien, si nous sommes ici c’est pour parler de la peine de mort, j’aimerais bien avoir votre avis dessus. Finlande, commence on t’écoute !

Finlande pris alors la parole, et commença à donner son avis, l’air un peu gêné.

- En ce qui me concerne, la peine de mort est abolie depuis 1944 en Finlande. Je n'ai jamais été réellement pour.
- Pouvons nous en connaitre la raison aru ?
- Naturellement. Je n'ai jamais trouvé ça humain de tuer des gens, même si eux, on commit des délits grave. Je pense simplement qu'il existe d'autres moyens moins immoraux que celui-ci.

Le regard de Chine montrait grandement qu'il n'était pas réellement du même avis. Quant à Suède, il écouta sagement, sans entreprendre une quelconque initiative. Pour le moment, il était du même avis que Finlande. Chine continua alors le débat en exposant son avis.

- Je n’ai pas choisi d’abolir la peine de mort, pour ma part aru. Ayant une population énorme, je ne peux me permettre de les laisser prendre le dessus. Mais sachez bien que j’ai mis en place deux systèmes aru.

Là, ça devenait intéressant. Et s’en réellement s’en rendre compte, Suède prit la parole pour le questionner. Il était tout de même curieux de connaitre ces deux systèmes que l’asiatique avait mit en place.

- J’aimerais connaitre tes deux systèmes mis en place.
- Très bien. Le premier est la peine immédiate, vous en connaissez le principe mais je ne ferais point une liste des délits aru. Le second est une condamnation dite « avec suspension » qui est en fait un délai où le condamné ne doit pas commettre de crime aru. Si durant ce délai, il n’a rien fait, il est libre, mais si au contraire il commet n’importe quel délit, il sera alors exécuté aru.

Suède trouvait ça tout de même dur et cruel pour une population qui vit déjà dans une peur constante et qui pour la plus part, vivent aussi dans la pauvreté. Il ne dit rien, préférant garder son avis personnel sur le cas de Chine.

- A mon tour d’exposer mon avis, haha ! J’ai moi-même abolie la peine de mort depuis 1950 ! Bon sinon, on a fait le tour, là. Suède ne dira rien de toute façon.
- Voyons Danemark… Nous t’écoutons Su-san !
- Depuis 1921, la peine de mort est abolie chez moi. Même si mon pays connait le plus haut taux de criminalité, ceci est un autre débat...

Ce fût les deux seules et uniques phrases que dit Suède d'un ton sec et monotone.

- Mais quel exploit !

Suède se contenta simplement d’esquisser un regard froid envers Danemark. Comme à l'avis de ses confrères Nordiques, ils avaient abolie la peine de mort au XXème siècle. Mais il restait tout de même perplexe vis-à-vis de cette décision. Ce n'était pas une mauvaise idée de la remettre dans le sens que la population se soumettait au régime imposé et respectait nettement plus les lois, mais étant donné les chiffres des taux de suicide et de criminalités fortement élevés en chiffres relatifs — donc par rapport à sa population global, son pays serait alors dans une énorme crise économique. Il trouva donc finalement que la peine de mort n’était pas nécessaire.

Sur ce, le débat était clos. Tout le monde avait donné sont avis sur ce sujet délicat. Danemark fût le premier à se lever, suivit de Chine et Finlande, qui attendait Suède dehors. Il se dirigea donc lui aussi vers la sorti, mais quelque chose semblait étrange quand il allait justement fermer la porte derrière lui. Il regarda à l'intérieur vite fait et vit alors un jeune homme châtain portant des lunettes qui rangeait quelques papiers dans son sac. Il se tourna alors vers Suède.

- Haha... Encore une fois je n'ai rien pu dire.
- Uhm... Mais qui êtes-vous... ?
- Je suis Canada !

Suède recula en fermant la porte. Il semblait très embarrassé de ce qui venait de lui arriver et préféra oublier immédiatement cette scène.