« HUGO WEASLEY !
COMMENT AS-TU OSE FAIRE EXPLOSER LES TOILETTES ? TU TE CROIS OU ? C’EST PAS COMME CA QUE NOUS T’AVONS EDUQUE ? TU CHERCHES A TE FAIRE RENVOYER ? »

La Beuglante envoyée par Hermione Weasley laissait échapper la voix stridente de la sorcière manifestement en pétard contre son fils. Le jeune Weasley était bien tassé sur sa chaise, faisant comme s’il n’avait pas une grosse enveloppe rouge qui lui beuglait à la figure devant lui. Le silence était tombé sur la Grande Salle, et chacun avait les yeux rivés sur l’enveloppe et son destinataire. Quand les cris de Mrs. Weasley s’estompèrent, quelques éclats de rire fusèrent et les assiettes recommencèrent à être vidées.

Ce genre de scène est monnaie courante dans la grande école de sorcellerie Poudlard, désormais dirigée d’une main de fer par Minerva McGonagall. Les cours sont dispensés de la façon la plus normale possible, après que chacun ait mis sa pierre à l’édifice pour rétablir la paix dans le monde sorcier. Néanmoins, tout n’est pas rose et pailleté, il reste des rivalités, des idéologies qui diffèrent, et, contrairement à ce qu’on peut croire, tout le monde ne se prend pas la main pour danser la ronde de la joie. Les Serpentard sont toujours considérés comme des bourges aux idées arrêtées sur le sang de chacun, les Gryffondor sont toujours aussi têtes à claques, les Poufsouffle aussi discrets qu’auparavant et les Serdaigle squattent allègrement la bibliothèque à toute heure. Mais ce n’est pas parce qu’untel est dans une maison qu’il ne se liera pas avec quelqu’un qui ne porte pas les mêmes couleurs sur son écharpe.

L’année précédente, Gryffondor a remporté la Coupe de Quidditch, avec son équipe surentraînée de petits prodiges sportifs, le trophée traîne donc dans le bureau de Neville Londubat, professeur de botanique et directeur de la maison des rouges, les autres maisons ont intérêt à relever le niveau pour leur ravir leur coupe au championnat de cette année. De même, la Coupe de Quidditch aidant, la Coupe des Quatre Maisons est également en vitrine chez les rouges, devançant les Serdaigle d’une petite dizaine de points. Il faudrait faire attention à gagner des points de maison et à ne pas se faire attraper la nuit pour espérer remplir les Sabliers !

Le corps professoral est toujours aussi à cheval sur les règlements, plus ou moins, et chacun est un pilier dans l’éducation des jeunes sorciers, vous les croiserez à chaque repas sur leur grande table, attablés autour de la directrice, les élèves doivent un minimum de respect à leurs professeurs, mais on sait tous que les noms d’oiseaux et les petites magouilles ça fuse dans le dos des profs. Si vous êtes abonnés aux blessures en tout genre, apprenez vite à vous souvenir d’où se trouve l’infirmerie, où une gentille infirmière se fera un plaisir de vous remettre sur pieds pour que vous continuiez de vous balader dans le labyrinthe qu’est Poudlard. Car sept ans ne vous suffiront pas pour en explorer la totalité, à moins que vous réussissiez à dénicher la Carte des Maraudeurs, ces illustres rois du mauvais coup ?

Enfin, il ne faut pas oublier que la Forêt Interdite porte bien son nom, alors restez donc dans le parc de Poudlard, qui à lui seul est fascinant pour tout néophyte. Attention au Saule Cogneur quand même, il n’aime pas être dérangé. Passez faire un tour dans la cabane d’Hagrid si vous avez le courage de supporter ses gâteaux assez durs pour vous y casser les dents.

Mais même sans la menace de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, la vie à Poudlard n’est pas de tout repos pour les élèves qui doivent jongler entre les cours, les activités extrascolaires et leur propre vie d’adolescents. Leur évolution se fait pendant ces précieuses années entre les murs de ce château millénaire imaginé par les soins des quatre sorciers fondateurs. Qu’il soit à Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle ou Gryffondor, chaque élève a un potentiel, et n’a pas reçut une lettre d’admission tant convoitée pour des prunes. A lui de prouver sa valeur aux yeux de ses professeurs pour réussir ses études et décrocher les tant convoités ASPIC. Serez-vous à la hauteur ?

Et n’oubliez pas. Il ne faut jamais chatouiller un dragon qui dort.