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 "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]

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"Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Vide
MessageSujet: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeSam 24 Nov - 17:07

« Finlandais ! Avec cette paix, la Couronne suédoise perd un tiers de son territoire. La Suède perd pour toujours la fière nation finlandaise, son soutien le plus fort. Et ce n’est pas tout : l’armée suédoise perd le noyau et une grande partie de son pouvoir militaire. La patrie est détruite, soumise à la douleur et dépourvue de prouesses irremplaçables. Suédois ! Soyez fiers d’avoir connu ces Finlandais maintenant démantelés »
Georg Carl von Döblen, major-général suédois

C'était presque drôle comme ça faisait physiquement mal. C'était presque drôle, oui, parce qu'il n'était pas sensé avoir physiquement mal. Mais il fallait garder la tête haute, comme d'habitude. Mais il fallait garder la tête haute, même si tout était terminé. Tout était terminé. Suède ne voulait pas que tout soit terminé. Non, non. Mais les rois, les empereurs, les faits, les armées lui avaient fait comprendre que ça l'était. Et que l'espoir même de retrouver Finlande n'était pas permis. Ca faisait mal, oui ça faisait mal, Berwald en aurait juré que même cracher ses entrailles n'était pas plus douloureux. De toute façon, lâcher Finlande, c'était un peu comme cracher ses entrailles. Foutu Gustave-Adolphe. Oui, foutu Gustave-Adolphe.

Suède alla s'asseoir sur un canapé, de l'autre côté de la pièce. Ses jambes flageolaient. Ce n'était ni très classe ni très impressionnant. En fait, c'était l'état d'un perdant, oui, il n'était ni plus ni moins qu'un perdant. Il retira ses lunettes rondes pleines de buée ; tant pis s'il ne voyait plus que des tâches de couleur sombre à la place des tentures. Berwald resta quelques minutes amorphe avant que la réalité ne le re-frappe, pour la nième fois.

Finie, cette longue période d'union. Elle se stoppait net, coupée par l'ennemi russe, cette longue pèriode de presque un demi-millénaire. Il se rappellait quand il était gosse... Non, non, non, hors de question qu'il se repasse sa vie. C'était foncièrement inutile, terriblement mélodramatique et inéluctablement lacrymal.

En fait, par-dessus les considérations politiques, Berwald se sentait terriblement coupable d'utiliser Tino comme un pion. Enfin non, ce n'était pas lui le coupable, pas lui le responsable, c'était...

Pourquoi les nations doivent-elles se plier aux retors jeux de pouvoir ? Pourquoi doivent-elles se placer parmi la foule de soldats de plomb, à la merci des désirs des maréchaux ? Tout se bousculait, se mélangeait. Les questionnements, les réalités, tout, tout, tout.

Suède entendit le bruit mat de pas sur du parquet ciré. Il remit ses lunettes sur son nez et reprit contenance du mieux qu'il put. Cependant, il aurait mis la main au feu qu'il était cramoisi.

Ah, quel beau tableau. Un grand suédois, raide sur un canapé, dont la belle prestance s'était envolée, au visage rougi, aux doigts crispés et aux lunettes de travers.

Russie pouvait être fier de lui, vraiment.

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Dernière édition par Suède le Mer 2 Jan - 10:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeSam 24 Nov - 21:29


Tino fixait ce papier depuis déjà une dizaine de minutes. Il devait y apposer sa signature. C'était pourtant un geste simple, mécanique, qu'il avait effectué des dizaines et des dizaines de fois. Des papier officieux comme officiels, il en avait signé de nombreux. Ça ne devait pas poser de problème. Aucun problème.

La tête blonde lisait et relisait ce traité. Tellement que les mots n'avaient plus aucun sens dans sa tête. Faut croire qu'il était presque triste. Presque. Car ça ne lui posait aucun problème de signer. Absolument pas.

Enfin. Ça, c'était de quoi Finlande essayait de se persuader lui-même. Lui-même plus que les autres. Car c'est bien beau de faire le fier quand on a un grand royaume de l'époque derrière soi, mais quand ledit royaume t''offre' à un empire juste horriblement puissant, ça fait du mal à l'ego. Beaucoup de mal.

Alors Tino commença à faire les tiroirs de son bureau, à la recherche d'un encrier. Aucun problème. Et finalement, il mit la main sur le petit flacon et l'ouvrit pour y tremper sa plume. Et quand l'aigrette posa sa pointe sur la feuille, ce fut l’effondrement.

Tino, il ne voulait pas partir. Il ne voulait pas devenir Russe. Il ne voulait pas passer à l'état de Grand Duché. Il ne voulait pas devenir un vulgaire laquais pour Ivan. Il ne voulait pas..

Il ne voulait pas.

Tino était assit à même le sol, adossé à son bureau, ses mains lui recouvrant la figure. Ses yeux lui piquait. Il ne voulait pas. Pourquoi les dirigeant lui faisaient signer ce foutu papier alors qu'il n'avait de toute façon pas le choix ? Probablement par simple sadisme de leur part. « De toute façon, il n'est même pas humain, qu'est-ce que ça pourrait lui faire de passer d'un empire à un autre? ».

Tino se retenait. Il se retenait de pleurer. Il ne voulait pas. Puis entre quelques pseudo-sanglots étouffés, des sons lui parvinrent depuis la pièce d'à côté. Alors le Finnois se releva, chancelant, et se rendit à côté.

Et ses yeux se posèrent sur une silhouette plutôt massive, cheveux blonds, et en position assise. Tino s'avança vers le type à pas de loups, et quand celui-ci remit ses lunettes, rougissant, le petit Finnois ne put se retenir plus longtemps, et fondit en larmes devant le grand gaillard. Lui attrapant les mains, lui touchant le visage, le serrant contre lui.

- Be'. Be'. J'veux pas. T'peux pas. T'as pas le droit de m’abandonner comme ça. Pourquoi ? Pourquoi t'as fait ça ? Berwald, j'veux pas partir. J'veux rester avec toi. J'veux..

Puis il s'interrompit. Il se trouvait idiot à geindre dans les bras du Suédois. Il ne voulait pas avoir l'air idiot. Il n'aimait pas avoir l'air idiot. Car après il avait l'air faible. Et il ne voulait pas avoir l'air faible. Par devant Berwald.

Il ne voulait pas.


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Dernière édition par Finlande le Dim 2 Déc - 10:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeSam 1 Déc - 21:40

Ouf, c'était Tino.

Ouf, c'était Tino

Non, ça n'allait certainement pas. C'était Tino.

Ce dernier s'avança rapidement, lui attrapa les mains, le visage, puis l'enserra. Suède posa son menton sur l'épaule du finnois. Ils devaient avoir l'air stupide, là, tous les deux. Berwald priait juste pour que personne n'entrât.

- Be'. Be'. J'veux pas. T'peux pas. T'as pas le droit de m’abandonner comme ça. Pourquoi ? Pourquoi t'as fait ça ? Berwald, j'veux pas partir. J'veux rester avec toi. J'veux..

Suède ne dit rien dans un premier temps. Les accusations, il n'en pouvait plus. Il n'en pouvait plus de tout. Il se laissait, mou, sur l'épaule de l'autre. Le silence s’abattit sur la scène comme une épée de Damoclès, tranchant tout de sa lame émoussée. Les doigts de Suède se crispèrent sur les bras du finnois. Il fallait qu'il dise quelque chose. Quelque chose pour se racheter aux yeux de son voisin oriental, quelque chose pour se pardonner à lui-même.

- Parce que t'crois que j'veux te laisser partir.

Berwald avait l'impression d'avoir tout résumé en cette phrase bancale, et pourtant il y avait tellement plus à exprimer. Qu'est-ce que les mots pouvaient être faibles. Suède lâcha le bras de Tino, et sa tête glissa l'épaule de ce dernier. Ses lunettes glissèrent elles aussi. Fichues binocles. Il ne voulait pas se fâcher avec Finlande juste avant qu'il ne parte. Ça serait un gâchis inimaginable. Il fallait qu'il profite du mieux qu'il pouvaient des quelques heures, des quelques minutes où ils pourraient encore être ensemble. Non pas qu'ils ne pourraient pas se voir par la suite, mais ça sera différent. Finlande ne sera plus suédois, mais russe.

Les explications, les rancœurs viendraient plus tard. Il le fallait. Ou du moins, Berwald ne s'imaginait pas avoir comme dernier souvenir de l'union finno-suédoise une belle engueulade.

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MessageSujet: Re: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeDim 16 Déc - 11:02


Tino avait les yeux perdus dans le vague. Il ne cessait de songer à ce qui pourrait advenir de lui dans le futur. Sans Berwald.
En fait, c'était justement dur d'imaginer. Avant l'arrivée de Suède, le petit blond n'avait pas connu d'envahisseur. C'était dur d'imaginer.
Et puis Berwald, il n'était pas méchant, il n'avait jamais essayé de suédifier la zone, il avait laissé le peuple Finnois vivre, sans tenter de les étouffer.

Alors il continuait de pleurer. Il pleurait son ami. Il se croyait fini.
Et si les Russes étaient aussi horrible que le rapporte son cousin Balte ?

Tino avait peur. Très peur. Alors il se serra contre Berwald, à mi chemin entre la moule et la limace. Il y eut un blanc, et Dieu seul sut combien de temps il dura. De toutes façons, Finlande s'en fichait, il voulait juste profiter du Suédois tant qu'il le pouvait encore.

C'était presque triste, en fait. C'était presque triste de voir comme le grand blond se laissait aller sur l'épaule frêle Tino. Comme il agrippait à son bras. A vrai dire, Finlande aussi était nerveux, tremblant. Il ne savait plus quoi dire, il avait peur d’embêter Berwald à force de se plaindre. Personne ne disait rien. Le silence était pesant. Voir oppressant. Et puis finalement, l'un d'entre eux se décida à ouvrir la bouche.

- Parce que t'crois que j'veux te laisser partir.

Tino resta coi. Ce n'était qu'une phrase. Enfin, venant du Suédois c'était déjà un sacré progrès, mais n’empêche que ce n'était qu'une phrase. Le petit blond s'attendait plutôt à un belle déclaration qui fleure bon la guimauve dégoulinante, mais faut croire que ce ne serait pas pour aujourd'hui. Le mutisme ambiant fut interrompu par le claquement sec des lunettes de Berwald, heurtant le sol, alors que celui-ci glissait presque de l'épaule Finlandaise.

Le Finnois se pencha pour ramasser les bésicles et les poser sur le nez de son compagnon occidental, en souriant tristement. Il ne savait plus quoi dire, se contentant d'essuyer ses propres larmes d'un revers de la paume. Il prit le visage de Suède entre ses deux mains, et le fixa droit dans les yeux.

- B-Bien sûr que non...

Sa voix se brisa sur le dernier mot. Tino baissa le regard, les yeux humides, le menton tremblant. Il ne voulait pas, il ne voulait pas, il ne voulait pas. C'en était presque un caprice. Le petit blond aurait presque tout donné pour rester. Il ouvrit de nouveau la bouche, mais aucun son ne daigna sortir. Il regrettait de lui avoir balancé à la gueule de Suède qu'il lui en voulait. Parce qu'il lui en voulait. Énormément.


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MessageSujet: Musique : Such a shame de Talk Talk   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeMer 2 Jan - 1:02

Lorsque Tino lui remit ses lunettes sur l'arête du nez, la honte le noya. Oui, la honte, malvenue, écho d'un égo mal placé, toujours présent, sempiternellement vicieux, lui serra le ventre, le tordit, tordit son être en entier. Une colère contre lui-même, contrepoint de sa honte vint lui remplir ses entrailles vidées par la perte de Finlande. Il aurait voulu vomir sa colère, sa honte, son dépit, son dégoût de tout, sa haine même, s'en purger jusqu'à ce qu'il puisse s'effondrer.

Il n'en fit rien, il n'en serait jamais capable. Il n'était pas un héros tragique, un de ceux que l'on peut mettre en face de leur destin et s'amuser en les contemplant se décomposer face à leur fatalité insignifiante. Il ne sortait pas du ventre d'Euripide ni de celui de Sophocle.

Il ne fit rien, il n'en serait jamais capable, il se laissait couler, mais pourtant le contact dur des paumes de Tino était là, bien réel, presque létal sur ses deux joues. Il aurait bien voulu laisser ce contact s'éterniser, pour que son poison s'infiltre par ses pores, traverse son visage, l'embrasse de l'intérieur.

- B-Bien sûr que non...

Les grands yeux étrécis de Finlande lui vrillaient le crâne. Comment était-il possible d'avoir un regard si expressif, si ouverts qu'on avait l'impression qu'il suffisait d'y plonger la main pour y sortir des vérités pures ? Comment était-il possible que des lacs naissent à ses coins puis se précipitent en cascade sur ses joues rebondies ?

Comment était-il possible de le laisser partir.

Berwald fouilla dans sa poche. Il voulait assécher les lacs, mais il n'avait aucun mouchoir, aucune étendue brodée à offrir. Il allait devoir se débrouiller avec les mots pour résorber l'eau. Ah les mots. Leur vice était complet à cet instant. Si importants et si inaccessibles.

- On va continuer à s'voir, parce que c'comme ça et pas autrement.

Berwald se leva, emportant sa colère, sa honte, son dépit, son dégoût de tout, sa haine et les mains de Finlande.

- Bien sur qu'les choses changeront. 'faut juste faire en sorte qu'elles changent un minimum.

Un minimum, oui. Il fallait qu'il fasse en sorte qu'il le récupère, tôt ou tard, plus tôt que tard.

La mesure de son accablement était telle que même à Suède, elle lui semblait absurde

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MessageSujet: Re: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitimeSam 16 Fév - 19:39

Tino qui d'habitude était un vrai moulin à paroles était aujourd'hui aussi muet que le grand Suédois. Il ne savait pas vraiment quoi penser, tout était confus dans sa tête. Il n'osait toujours pas regarder son interlocuteur dans les yeux, alors que celui-ci ouvrait finalement la bouche.

- On va continuer à s'voir, parce que c'comme ça et pas autrement.

Puis Berwald se leva, en tirant un Tino tout mou avec lui. Un Tino tout mou qui avait encore envie de pleurer. Comme un enfant.

- Bien sur qu'les choses changeront. 'faut juste faire en sorte qu'elles changent un minimum.

Le petit blond ne répondit même pas, se contentant de réajuster nerveusement les pans de tissus qui lui servaient de vêtements. Il leva les yeux, ses méninges tournaient à plein régime. Changer, oui, mais comment ? Le Finlandais fit quelques pas, pensif. Il fallait trouver une solution. Une solution qui, de préférence, serait tout bénéf' aussi bien pour Suède que pour lui même.
Il se gratta la nuque. Attaquer l'Empire serait complètement stupide, sachant qu'Ivan était extrêmement puissant. Demander de l'aide aux voisins n'était pas stupide, mais Tino aurait sûrement des dettes envers eux. Certes si sa cousine Hongroise aurait sûrement apprécié tataner du Russe, il y aurait de grandes chances qu'elle en prenne plein la gueule à son tour. Il soupira.

- Mais comment ? Je veux dire...

Il passa un revers de paumes sur ses yeux, qu'il planta droit dans ceux de Berwald.

- Au final, à qui ce sera le plus bénéfique ? Enfin...

Le petit blond se tut, mais son regard se fit des plus insistants. Après tout, quel était l’intérêt d'agir si, au final, il n'allait rien en tirer ? Il n'y en avait pas. Aucun intérêt. Alors peut-être que ce qu'il pensait était terriblement égoïste et, bien que Tino ne l'avouera plus tard sous aucun prétexte, ce soir le Finlandais s'en fichait comme de l'an 40. Il voulait sa part du gâteau.
Il réitéra sa question. Allait-il oui ou non faire main-mise sur l'intégralité de son territoire si une aide quelconque venait le sortir de là ?
Puis il baissa les yeux. La honte, la culpabilité de dire de telles choses à son ami commença à l'accabler. Cela ne lui ressemblait pas. Penser ainsi... C'était horrible, ce n'était pas lui. Tino releva de nouveau la tête, au bord des larmes, et murmura des excuses du bout des lèvres.


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MessageSujet: Re: "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède]   "Do you remember the 17th night of September ?" [Finlande / Suède] Icon_minitime

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